Police municipale de Beauvais
PUBLIÉ LE 11/04/2015
Courrier picard
Le conseil municipal débattra du sujet lundi à 18 h 30, à huis clos et sans vote. « Jattends des éléments de réflexion », indique le maire.
Résonance de la tuerie de Charlie Hebdo ? Prélude à l’armement des 50 policiers municipaux de Beauvais ? « J’attends des éléments de réflexion de tous les élus. Je serai là comme modérateur », prévient Caroline Cayeux. Le sénateur maire (UMP) de Beauvais a convoqué lundi 13 avril, à 18 h 30, les 45 élus de Beauvais en séance plénière. Unique sujet de ce huis clos : l’armement de la police municipale. « Je veux une décision collégiale, collective », assurait hier Mme Cayeux.
Thibaud Viguier, leader (PS) de l’opposition, est « a priori défavorable ». « La réaction dune personne malveillante sera de toute autre nature face à un policier municipal armé. Ce dernier aura certes une formation adéquate, et je ne veux pas faire de procès d’intention. Mais au lieu dêtre dissuasive, la mesure peut générer des risques dans des situations de forte tension. »
Le conseil municipal se compose de 36 élus de la majorité de droite « Beauvais pour tous », de 6 élus d’opposition de gauche « Utile pour Beauvais » et de trois élus Front national « Beauvais bleu marine ».
Les syndicats favorables
le syndicat FO des policiers municipaux de Beauvais, joint vendredi, s’est dit « favorable » à larme de poing. L’autre syndicat, la CFTC, est sur la même ligne. Tous deux capitalisent 80 % d’adhérents et de sympathisants chez les gardiens municipaux.
À Beauvais, ils sont armés dun bâton de défense (tonfa) et dun aérosol lacrymogène. La brigade de nuit dispose de deux flash-ball depuis 2005. « Elle ne les a jamais utilisés sur la voie publique », précise M. Blanstier, affecté à cette brigade.
Les armes létales des policiers municipaux sont chambrées en 38. Ils sont soumis à une « formation préalable à l’armement » de deux semaines et à deux séances de tir d’entraînement par an. La formation fixe notamment le cadre juridique d’emploi de l’arme et les manipulations de sécurité.
D.G.