Je suis un cible
Une partie des agents municipaux de huit communes de Charente se sont rassemblés hier avant 14h devant l’hôtel de ville d’Angoulême..
« Je suis une cible ». C’est en brandissant ces mots, à la façon de «Je suis Charlie», qu’une bonne cinquantaine de policiers municipaux de Charente s’est rassemblée ce lundi un peu avant 14h devant l’hôtel de ville d’Angoulême pour une minute de silence. Un appel de l’Institut national de la police territoriale à rendre hommage à leur collègue Clarissa Jean-Philippe, abattue jeudi à Montrouge, dans l’exercice de ses fonctions.
Venus d’Angoulême, Jarnac, Nersac, La Rochefoucauld, Soyaux, Barbezieux, Cognac et Magnac, les policiers municipaux ont été rejoints par une délégation de la police nationale menée par le commissaire adjoint Thierry Dreyer. »Il manquait nos collègues de La Couronne, Ruelle, Gond-Pontouvre et Saint-Yrieix, dit un agent angoumoisin, avançant « une interdiction de leurs employeurs ».
Un bug de communication plutôt, alors que les maires de ces communes ont été avertis tardivement, à midi passé, de l’événement. « Et encore de façon informelle, lance le maire de La Couronne Jean-François Dauré, qui se dit prêt à co-organiser« avec tous les maires et policiers municipaux une cérémonie officielle de rattrapage. Depuis vendredi, le plan Vigipirate est monté d’un cran, qui implique des surveillances pour les déplacements scolaires. Il n’était pas possible de nous organiser au dernier moment. C’est un raté regrettable à lheure où il faut montrer notre unité ».
« Ce n’est pas moi en tout cas qui ai interdit à notre policier municipal de venir,précise le maire de Ruelle Michel Tricoche. Il commence à 14h30 et fait évidemment ce qu’il veut en dehors de ses heures de travail. »