Police municipale de Chateaudun
Et si la police devenait intercommunale ?

« La masse salariale de l’ensemble des policiers municipaux ne serait plus uniquement supportée par les habitants de Châteaudun, mais serait ventilée sur les cinq communes », justifie Alain Rousseau.? – Photo d’archives.
Les cinq communes de la communauté de communes du Dunois (Châteaudun, Saint-Denis-les-Ponts, Jallans, La Chapelle-du-Noyer et Laneray) auront-elles un jour un service de police commun ?
C’est en tout cas une piste de réflexion, lancée par Alain Rousseau, président de la com’com et maire de Saint-Denis-les-Ponts. Face à l’importante vague de cambriolages, subie actuellement sur le territoire, Alain Rousseau fait le constat suivant.
« Un maillage cohérent sur l’ensemble des communes »« Je pense que si la police municipale de Châteaudun étendait son action sur un territoire plus large, correspondant à celui de la com’com, cela pourrait rendre service à la gendarmerie, qui est mobilisée sur tous les fronts. La gendarmerie a subi une restriction d’effectif et de budget, la création d’une police intercommunale pourrait être un bon soutien », observe Alain Rousseau.
À Saint-Denis-les-Ponts, il y a un policier municipal, Cyril Pelé, qui est brigadier principal. Lui, à l’instar de son patron, croit en la pertinence d’une structure commune.
« Il faudrait mener une réflexion sur ce sujet. La police municipale a un rôle primordial de proximité. On pourrait étendre ce rôle à à tout le territoire de la com’com, cela permettrait un maillage cohérent sur l’ensemble des communes. »
Pour étayer sa réflexion, Alain Rousseau explique que son « agent de police travaille 35 heures par semaine. Lorsqu’il est en congé, comment on fait. S’il y avait une police intercommunale, elle pourrait intervenir à tout moment, 20 heures sur 24, comme c’est le cas à Châteaudun. Dans le cadre des cambriolages, on se rend bien compte que la présence dissuasive de la police est indispensable. Aujourd’hui si mon agent poursuit quelqu’un qui s’enfuit vers Châteaudun, il est obligé de s’arrêter à la rue du Griffon. »
Embaucher deux
ou trois agents Le président de la com’com a poussé sa réflexion jusqu’à l’aspect économique. « La masse salariale de l’ensemble des policiers municipaux ne serait plus uniquement supportée par les habitants de Châteaudun, mais serait ventilée sur les cinq communes, soit 18.000 habitants environ. Cela permettrait aussi d’embaucher deux ou trois agents supplémentaires. »
À Châteaudun, les policiers sont actuellement dix-sept et deux agents de surveillance de la voie publique. Selon les calculs d’Alain Rousseau, la création d’une police intercommunale permettrait que l’effectif soit de vingt policiers.
« Mais si on réfléchit à la création de ce service, les maires garderaient leurs prérogatives d’officiers de police judiciaire », explique Alain Rousseau.
Claire Béguin
claire.beguin@centrefrance.com