La police municipale de Marseille change de braquet. À compter de vendredi, les agents municipaux auront la même tenue, mais chaque patrouille disposera désormais d’une « arme non létale de type Flash-Ball ». Des « armes à impulsion électrique de type Taser » compléteront leur équipement en janvier prochain. D’abord réticent, le maire UMP, Jean-Claude Gaudin, a fait voter ce nouveau dispositif en conseil municipal le 9 juillet 2012. La mise en place n’a lieu qu’un an après, le temps de former les agents et de conclure les marchés pour acheter le matériel.

Même s’il est mieux équipé, le policier municipal ne revêt pas pour autant un habit de cow-boy souligne en substance Caroline Pozmentier, adjointe à la sécurité. « Le cadre législatif ne lui permet pas de faire du répressif. C’est une police de prévention, du quotidien », rappelle-t-elle tout en vantant la meilleure protection du fonctionnaire. « Ils ont été formés au Flash-Ball pour exercer leur fonction dans des conditions plus adaptées à l’évolution de notre société ».

Des armes létales pour des brigades de nuit ?

Conscient du risque auquel les policiers municipaux peuvent être confrontés, le délégué Force ouvrière à la police municipale, Alain Vollaro mesure, lui, les avantages d’un équipement « Lors d’un contrôle, les agents ne savent jamais dans quelle situation ils peuvent se retrouver. Grâce à l’armement, ils pourront maîtriser un individu dangereux à distance », assure-t-il.

Pour faire face à l’insécurité, des villes comme Toulon ou Nice ont doté leurs fonctionnaires d’armes létales. Même si ce n’est pas encore à l’ordre du jour, Caroline Pozmentier estime que cela pourrait se faire, « mais seulement après concertation », précise-t-elle en évoquant des brigades de nuit. « Je ne sais pas si cela peut être une bonne solution, voyons déjà l’efficacité des Flash-Ball et Tasers », juge Alain Vollaro.

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