Police municipale de Vernon
Vernon : La police, ça déménage !
Publié le 22/08/2013 à 08H00
Sécurité. Les agents municipaux s’installeront dans quelques semaines dans de nouveaux locaux situés rue du Grévarin. Finis les bureaux exigus de la rue Carnot. Visite des lieux.
«Ca va vraiment leur changer la vie ! Les policiers municipaux vont pouvoir accueillir le public dans de bonnes conditions », se félicite l’adjoint à la Ville en charge de la tranquillité publique, Gabriel Sino.
La police municipale s’apprête en effet à quitter ses locaux exigus et peu pratiques de la rue Carnot pour la rue du Grévarin. C’est là que les ouvriers terminent le chantier.
Changement de décor
Les peintres sont déjà à l’œuvre. Pavage gris clair au sol, grandes fenêtres avec double exposition, belle hauteur sous plafond, les lieux ont de l’allure.
Cinq bureaux, un vaste accueil, une salle de réunion, une autre pour la vidéo, des sanitaires séparés hommes/femmes avec douches et des toilettes accessibles aux personnes à mobilité réduite se partagent les quelque 180 m² du rez-de-chaussée du bâtiment. Il était partiellement occupé par les syndicats.
L’harmonie municipale occupe toujours le premier étage. Les locaux sont accessibles par une rampe d’accès et un local à vélo a même été pensé. Bref, rien à voir avec les actuels locaux de la police municipale.
Logés jusqu’à présent au deuxième étage de la jolie maison à colombages Le Temps jadis, avec l’office de tourisme des Portes de l’Eure, les policiers municipaux ne sont pas spécialement à leur aise dans les quelque dizaines de mètres carrés qui leur sont alloués.
Mais pas question de visiter « pour des problèmes de confidentialité ». De même, les policiers municipaux sont soumis au devoir de réserve avec la presse : pas question de leur poser directement une question. Gabriel Sino, qui veille au respect de cette règle, décrit les lieux : un bureau pour le responsable, une pièce vidéo, une salle de réunion au troisième étage, et un seul sanitaire. Des conditions de travail loin d’être optimum. « C’est petit et c’est difficile d’accueillir le public pour des raisons de sécurité. Tout le monde ne peut pas gravir les deux étages », convient Gabriel Sino.
La municipalité, consciente du problème, s’était mise à la recherche d’une nouvelle adresse. Plusieurs pistes avaient été évoquées mais la police se devait de rester dans le centre de Vernon. C’est la raison pour laquelle le bâtiment du Grévarin a été retenu. Situé à deux pas de la place De-Gaulle, il n’a dû subir qu’une restructuration. L’un des accès de l’ancien accueil du SPN (Stade porte normande) a été bouché et des cloisons créées. « Tout a été fait en régie municipale, à l’exception de la peinture », se félicite l’adjoint.
Le déménagement devrait avoir lieu courant septembre. L’accueil du public ne sera pas perturbé et une signalisation sera mise en place en ville. Reste à trouver une nouvelle vocation pour les locaux de la rue Carnot. L’office de tourisme, géré par la Cape (communauté d’agglomération des Portes de l’Eure) pourrait les récupérer.
La caverne des objets trouvés
Quelques trousseaux de clés, plusieurs paires de lunettes souvent avec leur étui, des téléphones, un doudou, beaucoup de papiers administratifs… et même un gros téléphone orange ayant sûrement été égaré par un technicien en téléphonie : cela ressemble à un inventaire à la Prévert.
Il s’agit simplement de la liste des objets qui passent par le service des objets trouvés.
Depuis le début de l’année, il est géré par la police municipale. Auparavant, il fallait traverser la rue et s’adresser aux affaires générales de la mairie.
Ainsi, tous les objets perdus, même ceux déposés au commissariat, reviennent dans les locaux de la police municipale. Quatre-vingt-quinze ont été rapportés depuis janvier dans les locaux de la rue Carnot et vingt-six ont été déclarés perdus.
Grâce à un logiciel, ces derniers sont répertoriés avec une référence et les coordonnées de « l’inventeur », la personne qui a trouvé l’objet. Car si celui-ci n’est pas réclamé après un an par son propriétaire, l’inventeur en devient propriétaire.
Dans le cas des papiers d’identité, ils sont gardés par la police municipale avant d’être expédiés à leur propriétaire.
Les bijoux susceptibles d’avoir une certaine valeur sont expertisés par un commissaire-priseur. Enfin, certains objets sans aucune valeur peuvent être purement et simplement détruits.
LA PRATIQUE
La PM
La Ville compte onze policiers municipaux. Leurs missions sont multiples. «La première est le renseignement. Nous sommes une police de proximité même s’il n’est pas question de nous substituer à la police nationale. Nous devons orienter ceux qui nous sollicitent vers les bons services », explique le responsable des policiers municipaux… dont vous ne verrez pas la photo pour des raisons, semble-t-il, de confidentialité. Ces derniers assurent aussi la sécurité, en matière de stationnement et de circulation. C’est la raison pour laquelle les policiers municipaux peuvent demander l’enlèvement d’un véhicule en fourrière ou dresser des procès-verbaux. Les PV électroniques seront opérationnels dans quelques jours… Les boîtiers viennent d’arriver et le personnel suit actuellement une formation pour leur utilisation.
K. L.
http://www.paris-normandie.fr/article/vernon/vernon-la-police-ca-demenage