Police municipale de Pithiviers
La police municipale a un radar mobile
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Le cinémomètre laser est facilement transportable.? – photo S. B.
À Pithiviers, les gendarmes ne sont plus les seuls à utiliser un cinémomètre. Depuis trois semaines, la police municipale est également dotée de ce radar. Après une phase de relevés et de prévention, les automobilistes en excès de vitesse sont susceptibles de recevoir une contravention
« Il n’était pas possible à la police municipale d’arrêter une voiture et de dire à son conducteur « vous roulez trop vite », puisqu’il faut un appareil qui enregistre la vitesse », argumentait Marie-Thérèse Bonneau, maire, lors du dernier conseil municipal. Cet « outil » n’est pas destiné à faire uniquement de la répression. « C’est aussi un système de prévention et je crois que quand on investit dans la sécurité des jeux pour les enfants dans les parcs, on doit aussi investir pour la sécurité des enfants quand ils traversent les rues. À toutes les réunions publiques, des Pithivériens ont signalé des vitesses excessives dans la ville et ont demandé que des contrôles soient faits. Des arrêtés étant pris, il faut avoir les moyens de les faire appliquer. » Ces arrêtés – une limitation de vitesse à 30 km\h – concernent la rue de Parc, une partie du faubourg Gâtinais et la rue du Val-Saint-Jean.
Entre 15 mètres
et 1 kilomètre « Le cinémomètre laser est quelque chose de très fiable à courte distance. On peut connaître la vitesse dans les deux sens de circulation. Il sera révisé tous les ans. C’est obligatoire », explique Gilles Tessaro, chef de la police municipale. Ce radar, au look d’un caméscope des années 90, peut être posé sur pied ou être tenu à la main. Il s’utilise comme un télémètre, avec un point rouge pour localiser la cible. Il calcule la vitesse d’un véhicule sur une distance comprise entre 15 mètres et un kilomètre.
Les relevés effectués par la police municipale fin juillet et début août ont montré que les principaux excès de vitesse sont concentrés sur plusieurs voies : faubourg d’Orléans, faubourg Gâtinais, avenue du 11-Novembre, route de Bouzonville-en-Beauce et route de Puiseaux. Les automobilistes sont incités à se montrer prudents.
« On ne matraquera pas »« On ne matraquera pas », annonce de façon imagée Gilles Tessaro. « On est tout de suite vus. On ne piège pas les gens, ajoute un policier. Le but premier est de faire ralentir, pas de verbaliser. » Pithiviers n’ayant pas opté pour le PV électronique, les policiers municipaux doivent faire arrêter le véhicule pour dresser une contravention à son conducteur.
Ce n’est pas parce que la police municipale vient de se doter d’un cinémomètre – d’un coût de 6.000 euros – que la gendarmerie stoppera ses contrôles de vitesse en ville. « Il y a une entente avec la gendarmerie », souligne Gilles Tessaro. Le nombre de contrôles devrait donc augmenter. Tout le monde est prévenu !
Stéphane Boutet
stephane.boutet@centrefrance.com
