Revue de presse

Police municipale de Perpignan

Le maire de Perpignan embarque avec la police municipale pour la nuit du 14 juillet

Le 16 juillet à 6h00 par Julien Marion | Mis à jour il y a 11 heures

Le maire de Perpignan a suivi la tournée de la police municipale.
Le maire de Perpignan a suivi la tournée de la police municipale. PHOTO/Photos Michel Clementz

Entre 21 h et une heure du matin dimanche soir, Jean-Marc Pujol a accompagné ses agents sur le terrain, dans les quartiers, pour se rendre compte par lui-même.

Dimanche, soirée de fête nationale sur le terrain pour le maire de Perpignan. Accompagné de son adjoint à la sécurité, Pierre Parrat, ils ont suivi, d’abord à pied, les forces de police municipale dans le cœur historique, puis ont embarqué, après le feu d’artifice, avec une des équipes qui ont veillé toute la soirée dans les quartiers nord de la ville.

Respect des arrêtés municipaux

Sur les places Arago, Rigaud, République et près du conservatoire, il s’agissait tout d’abord de se rendre compte du bon respect des arrêtés municipaux (« Pas de consommation d’alcool sur la voie publique, ni regroupement intempestif de marginaux avec des chiens »). Pour le maire, c’est aussi l’occasion de discuter avec les agents sur l’efficacité de la vidéo protection, sur le type de d’incivilités repérées d’un quartier à l’autre ou d’évoquer, par exemple, ce problème avec une supérette près de conservatoire « qui vend beaucoup trop d’alcool aux marginaux« . L’établissement semble insensible au problème d’ébriété et aux remontrances du maire qui leur a pourtant envoyé plusieurs courriers.

Le premier magistrat vante les mérites de ses effectifs « qui font un dur métier », râle sur les problèmes de propreté dans certaines artères urbaines et discute avec des jeunes du quartier Saint-Mathieu à quelques minutes de la rupture du jeûne du ramadan. Rien d’extraordinaire à signaler si ce n’est les avertissements ou les contraventions dressées par les policiers pour une voiture mal garée, un chien pas tenu en laisse ou un canapé abandonné dans une rue. Une première étape qui se conclut sur le parking près du palais de justice au hasard d’une rencontre avec François Rivière, probable futur président de l’USAP.

Incendie à Vernet-Salanque

S’accordant une pause sur les coups de 22 h pour admirer le feu d’artifice au pied du Castillet, Jean-Marc Pujol repart aussitôt sur le terrain, une fois le spectacle pyrotechnique terminé. Direction les HLM Vernet-Salanque à 23 h où un incendie vient de se déclarer en même temps que l’attroupement d’une quinzaine de personnes. Sur les lieux, plus de peur que de mal. Un cumulus a fait un court-circuit et dévasté le mobilier d’un appartement. Trois camions de pompiers s’attaquent au sinistre et évacuent une dizaine de résidants du rez-de-chaussée. Le maire en profite pour discuter avec les habitants, excédés par leurs conditions de vie. Le ton monte parfois et Jean-Marc Pujol leur avoue qu’il « n’est pas non plus là pour réparer les cumulus des HLM, moi qui ne suis pas capable de changer une ampoule chez moi ».

Sur un ton plus sérieux, il n’hésite pas ensuite à se rendre dans le cœur d’une barre d’immeuble, seul avec des jeunes du quartier, au grand désespoir des policiers municipaux qui ne l’ont pas vu partir et qui n’ont donc pas pu l’accompagner. Là, le maire discute, voit de ses propres yeux le délabrement de certains halls d’immeuble ou d’appartement. Il fustige « les dégradations faites par les habitants alors que la ville a investi 20 millions d’euros dans le quartier avec notamment l’ouverture d’un centre social à deux pas de là ». La soirée se poursuit par un passage cité Diaz (lire ci-dessous) tout aussi riche en enseignement pour l’élu qui a prévu, courant août, de renouveler l’opération. Dans le quartier Saint-Jacques, cette fois.

Cité Diaz : « De gros problèmes »

Alors que les pompiers finissent leur travail sur l’incendie et conduisent la locataire âgée choquée aux urgences, l’équipe du maire reprend la route en direction de la cité Diaz au nord de la ville. « C’est là que nous avons le plus de problèmes ». Au cœur de la cité, la fourgonnette municipale passera entre les barres d’immeubles, mais ne s’arrêtera pas. Les policiers préférant ne pas faire sortir le maire du véhicule dans cette zone. « On a un projet pour le quartier, confirme Jean-Marc Pujol. On se portera candidat dans le cadre du PNRQAD où vingt quartiers de France seront choisis afin de recevoir des fonds de l’État pour la rénovation urbaine ».

Sur les coups de minuit, la tournée reprend de plus belle. Si les lieux à l’instant quittés laissent au maire un sentiment de gâchis, il se félicite « de la pacification et de la reconquête de certains quartiers comme Clodion, la Gare, Saint-Assiscle et Saint-Martin, même si, ici ou là, on a quelques plaintes pour du bruit ou du deal de drogue ». Alors que l’escapade nocturne se termine sans grand incident notoire avant 1 h du matin, Pierre Parrat enjoint les policiers « à mettre le bleu« . C’est-à-dire le gyrophare « car après, les habitants disent que la police ne passe jamais ».

http://www.lindependant.fr/2013/07/16/14-juillet-le-maire-embarque-avec-la-police-municipale,1775855.php

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