Police municipale de Dumbea
Ronde de nuit avec la police
Publié le mardi 16 juillet 2013 à 03H00
La police municipale de Dumbéa tourne tous les soirs dans les rues de la commune afin d’intervenir sur des bagarres, des dégradations, et surtout des ivresses sur la voie publique. Reportage avec la brigade chargée de patrouiller le 13 juillet au soir.
Ce véhicule stationné sur le parking de la piscine, sous la lumière des lampadaires, a été dégradé puis visité en début de soirée, samedi.
Photo AW
Samedi, 20h30, dans les locaux de la police municipale, à Koutio. La cafétéria est en effervescence. Une brigade termine son service, l’autre se prépare à repartir sur le terrain. Autour d’un café, les agents échangent des anecdotes. Les tasses se vident peu à peu, et la quinzaine d’agents qui composent la brigade chargée de patrouiller de nuit se dirigent vers les véhicules de service. Deux fourgons et trois voitures seront de sortie, ce 13 juillet, entre 21 heures et minuit. « On varie les horaires pour ne pas être prévisibles », assure le brigadier-chef Philippe Lissarague, responsable de la police municipale. « Et les hommes n’hésitent pas à rester une heure de plus en cas de besoin », poursuit-il.
Le patron de la municipale prend place à côté de Jean-Michel Tessier, chef de brigade. Le maire, présent exceptionnellement ce soir-là (lire encadré), est dans la même voiture.
Sensible.Quelques minutes après le départ, une voix s’anime dans la radio. C’est le planton, agent resté à la brigade pour faire la liaison. « TOP à la résidence Maracanga », lâche une voix féminine déterminée. Pour « TOP », comprendre « Trouble à l’ordre public ». Des voisins ont prévenu qu’une petite troupe s’alcoolisait au pied des immeubles, et devenait de plus en plus bruyante. Les véhicules de la police municipale prennent la direction de Dumbéa-sur-Mer, par différents accès. A leur arrivée, rien à signaler. Les fauteurs de trouble se sont peut-être calmés avant l’arrivée des forces de l’ordre, ou se sont dispersés, refroidis par l’arrivée de cinq véhicules de police. « On y va à plusieurs véhicules parce que c’est une zone sensible, et on connaît la population », indique le gardien Jean-Michel Tessier.
Troubles. Dumbéa-sur-Mer fait l’objet d’interventions de plus en plus régulières. Les jeunes résidences sont généralement le lieu de troubles. « Cela se tasse quand la vie sociale commence à se créer, avec des associations », précise le brigadier-chef Lissarague.
La ronde continue. Direction la piscine municipale. Un véhicule a été dégradé sur le parking. La vitre conducteur est cassée, une grosse pierre gît sur le bitume à un mètre de la portière. Le chef de brigade transmet le numéro de la plaque d’immatriculation pour vérifier si le véhicule a été signalé volé. Ce sera ensuite aux gendarmes de procéder aux constatations d’usage, et au relevé des empreintes.
La patrouille repart. Au centre de Koutio, la voix d’un agent se fait nerveuse à la radio. Une poursuite est entamée, un véhicule fou file dans le quartier des Jacarandas. Branle-bas de combat : le gyrophare est lancé, la sirène retentit, la patrouille accélère. Les véhicules de police se tiennent informés de la direction empruntée. Mais après dix minutes de poursuite, le conducteur en fuite parvient à rejoindre la voie rapide. A la police de Nouméa de prendre le relais. La plaque d’immatriculation a toutefois pu être relevée.
Quelques minutes plus tard, le planton oriente la brigade vers la résidence Les Palmiers, où des jeunes caillasseraient une maison. A l’arrivée de la police, plus personne. Deux agents tenteront en vain de rattraper des jeunes à pied. Il n’y a pas de dégradation, la police reprend la route.
La soirée aura été calme : pas d’ivresse publique et manifeste – ce qui est plutôt rare -, pas d’interpellation. Malgré cela, de nombreuses interventions, des contacts, des coups de stress, de l’observation ; de la présence sur le terrain.
http://www.lnc.nc/article/dumbea/ronde-de-nuit-avec-la-police
