Revue de presse

Police municipale de Biarritz

Biarritz : le maire accusé de faire sauter des milliers de PV

Publié le 29.06.2013, 11h34 | Mise à jour : 12h17

Didier Borotra, a la tête de la municipalité depuis 1991, est suspecté de faire sauter des milliers de PV de stationnement, à la demande -et au grand bonheur - de ses administrés.

Didier Borotra, a la tête de la municipalité depuis 1991, est suspecté de faire sauter des milliers de PV de stationnement, à la demande -et au grand bonheur – de ses administrés. | HUMBERTO DE OLIVEIRA

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Certains rêveraient d’avoir un maire comme lui. Didier Borotra (), a la de la municipalité de Biarritz depuis 1991, est suspecté de faire sauter des milliers de PV de stationnement, à la demande – et au grand bonheur –  de ses administrés. Sur la période 2009-2010, cela aurait généré un manque à gagner de 70.

000 euros aux finances publiques. Joint par Sud-Ouest, qui publie ce samedi une longue enquête sur le sujet, l’ancien sénateur assume totalement.

Selon le journal, le parquet de Bayonne a ainsi ouvert en avril 2012 une information judiciaire contre X, visant, entre autres, l’édile pour «destruction, soustraction ou détournement de fonds publics ou pièces en tenant lieu par personne dépositaire de l’autorité publique ou l’un de ses subordonnés». A l’origine de l’, un rapport d’audit de la régie de la police municipale (PM), mené par la Direction départementale des finances publiques des Pyrénées-Atlantiques, établit que 3619 verbalisations ont été annulées entre mars 2009 et décmembre 2010. C’est 10 fois plus que la moyenne nationale, révèle le quotidien.

Là n’est pas le plus surprenant  : au lieu d’être annulées comme il se doit par un officier du ministère public, les contraventions sont directement effacées du logiciel de saisie de la police municipale, sur «injonction de l’ordonnateur de demandes d’indulgence». Et qui reçoit les demandes d’infulgence ? La mairie. Les policiers municipaux auraient en effet reçu la consigne, face à tout contrevenant mécontent, de renvoyer vers le maire. « J’ai fait passer deux PV au secrétariat du maire, et le tour était joué », témoigne ainsi un contrevenant dans Sud-Ouest.

«S’il y a un responsable, c’est moi», assume le maire

Didier Borotra, joint par le quotidien régional, assume : « Toutes les annulations passent dans mes mains ». Il décrit les trois situations qui, selon lui, justifient une telle indulgence : les PV «donnés à tort» par la police municipale, «pas très qualifiée», les médecins qui ne trouvent pas où se garer, et les personnes âgées. « Toutes donnent lieu à des autorisations de ma part en liaison avec le service de réglementation» explique la maire… Sauf que ce n’est pas son boulot, estime la justice. «Le responsable de la police municipale, c’est le maire [...] si le procureur veut m’interroger, qu’il le fasse. S’il y a un responsable, c’est moi ! J’attends », rétorque l’élu, qui n’a pas le sentiment d’être «inéquitable» ou de verser dans le clientélisme.

Si rien ne démontre que le maire a agi par «copinage» ou clientélisme, le quotidien révèle qu’il n’en est pas à son coup d’essai en matière de générosité. Une note de service datant de 2008, émanant de la police municipale, et consultée par Sud-Ouest, dressait déjà une liste d’infractions qui ne «seront plus relevées», sur «décision du sénateur maire» : téléphone portable, ceinture, contrôle technique, non-apposition d’assurance…

LeParisien.fr

http://www.leparisien.fr/societe/biarritz-le-maire-accuse-de-faire-sauter-des-milliers-de-pv-29-06-2013-2939267.php

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