Revue de presse

Police municipale de Roubaix

Roubaix: Deux chômeurs réclamant un travail se font refouler par la mairie

Publié le 31/05/2013

Par BRIGITTE LEMERY

Les deux chômeurs Roubaisiens qui font le siège de la mairie depuis un mois pour obtenir un emploi communal ont été refoulés vendredi matin par les policiers municipaux, à la demande du maire, excédé de leurs incursions incessantes. Ils appellent les Roubaisiens chômeurs à rejoindre mardi prochain leur démarche revendicative.

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Les deux chômeurs ont été refoulés par la police municipale à l’accueil de la mairie alors qu’ils voulaient obtenir un nouveau rendez-vous avec le maire.<br />
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La crise en France, particulièrement sensible à Roubaix, ravive, voire exaspère les tensions entre les uns et les autres, avec des salariés qui travaillent trop et des demandeurs d’emploi, notamment diplômés, qui désespèrent de trouver un travail à la mesure de leurs compétences. Et qui s’irritent de voir certains non Roubaisiens aidés, quand eux-mêmes se sentent oubliés, délaissés. C’est le combat depuis un mois de deux Roubaisiens opiniâtres qui font un sitting régulier à la mairie, à la suite d’un premier entretien avec le maire, et le DGS (Directeur général des services) Ludovick Fonck qui les avaient dirigés vers Nadia Belkacem, adjointe chargée de l’emploi et la MIE.

Morad Maazi et Lyazid Bouacha, la trentaine, tous deux niveau BAC+2, sont demandeurs d’emploi depuis six ans. Ils disent avoir envoyé nombre de CV à des entreprises comme Transpole, Casino, Adia-Partner… et avoir reçu « des bacs de refus ». Vendredi matin, ils avaient rendez-vous pour un second entretien convenu avec le maire. Reçus debout cinq minutes, insatisfaits, ils ont souhaité revenir le voir dix minutes plus tard, accompagnés de la presse, mais les policiers municipaux avaient ordre de leur barrer l’accès. Furieux, les deux hommes, rejoints par deux amis chômeurs, Zohair Bouanami (Bac+5) et Saïd Bouguettaya (Bac Pro Compta) ne décolèrent pas : « Ce n’est pas une maison communale, mais une prison communale. ce n’est pas de la démocratie, mais de la dictature roubaisienne ! s’insurge Morad Maazi. On ne peut plus y pénétrer, le maire nous a dit qu’il allait mettre tous les moyens nécessaires pour nous empêcher de rentrer ! On nous propose un accompagnement à la MIE, on n’est pas d’accord, on est diplômé, on n’en a pas besoin. On a cru au message républicain, on nous demande de faire des études, après on nous laisse sur le bas-côté de la route. La Ville préfère dépenser 400 000 euros pour les Roms ou employer des salariés alcooliques, plutôt que des diplômés ! La DRH a qualifié notre démarche de pathétique !»

Ils ne mâchent pas leurs mots pour critiquer la Ville et l’hôtel de ville vu comme une forteresse : « La mairie est devenue une confrérie, une caste. On n’a aucun retour de nos envois de courriers. On est renvoyé comme une balle de ping-pong d’un service à l’autre. La Ville n’accepte ni la contradiction, ni la réalité de l’emploi et ne donne pas la priorité aux Roubaisiens. D’ailleurs sur 43 000 emplois à Roubaix, 30 000 sont assurés par des non Roubaisiens. Alors la Ville achète la paix sociale en arrosant les assos et en donnant de l’emploi aux cas soc’ ! Même à Mc Arthur, à Géant Casino, les seuls salariés roubaisiens sont les agents de surveillance. » Mécontentents de l’attitude du maire hier, ils n’en resteront pas là : « On va revenir, même s’ils veulent interdire l’accès de la mairie aux Roubaisiens ! » Les quatre chômeurs appellent donc les Roubaisiens demandeurs d’emploi à les rejoindre mardi à 9 h 30, Grand-Place, pour manifester.

La réponse de la Ville

La Ville, selon Ludovic Fonck « a fait le boulot sur ce dossier et vite », les chômeurs ayant été reçus par Nadia Belkacem et la MIE. Une proposition de formation et des emplois de téléconseillers auraient été proposés et déclinés. « La Ville reçoit 10 000 CV par an, elle ne peut satisfaire tous les demandeurs d’emploi. Ce serait utopique et démagogique de le prétendre ! » Les emplois de catégorie B sont accessibles par concours et les offres d’emplois communaux sont accessibles sur le site de la Ville. Mais aucun n’aurait postulé à un poste ouvert. Le DGS affirme : « En mairie, un agent sur deux est Roubaisien. Les intérimaires, les trois-quarts. On est vraiment attentifs à la situation sociale et de l’emploi à Roubaix dans le »cadre de nos recrutements. La plupart de nos recrutements restent Roubaisiens! »

http://www.lavoixdunord.fr/region/roubaix-deux-chomeurs-reclamant-un-travail-se-font-ia24b0n1291963

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