Police municipale de Noyon
| SÉCURITÉ |
À Noyon, la brigade équestre de la police municipale fait son retour. Elle patrouillera jusqu’au 11 novembre. Pour rassurer les habitants.

Rue de Paris, sur les pavés, impossible de manquer les deux équidés de la police municipale de Noyon. Leurs sabots marquent le rythme. Péponne et Irina, avec leur cavalier respectif Christophe et Lætitia, arpentent depuis deux semaines les rues et sentiers de la cité de Calvin. « Nous pouvons aller là où les véhicules ont plus de mal à passer », note Lætitia. Christophe précise : « Le contact est aussi plus facile avec les habitants. »
Des atouts qui permettent aux deux binômes d’être efficaces, comme l’explique le chef de la police noyonnaise, Guillaume Droineau : « Ils vont plusieurs fois par jour vers la cité scolaire. Là, ils ont un point de visibilité, de rencontre et de dissuasion fort. Proches des jeunes, avec une vue sur la ville. » Sans oublier la hauteur des deux chevaux, Péponne et Irina. « On est à 2,20 m de haut une fois en selle », indique Christophe.
« Dans les parcs, personne
ne nous entend arriver »
Ce qui n’enlève rien à leur discrétion. Une qualité bien utile pour surprendre les incivilités, comme l’alcoolisation dans les parcs publics. « Même si nous sommes en hauteur, nous ne sommes pas toujours vus de loin. Dans les parcs, personne ne nous entend arriver. À condition de marcher dans l’herbe. » Maryane, une mère de famille noyonnaise qui prend chaque matin le train jusqu’à Paris, n’espère qu’une chose : que ces patrouilles dissuadent les vandales de s’attaquer aux voitures stationnées aux abords de la gare. « Il y a souvent des vitres ou des portières cassées, témoigne-t-elle. Les chevaux ? Pourquoi pas. Je pense qu’il faut encore plus de présence. »
Les équidés changent l’image de la police auprès de la population. Et des touristes. Si les deux policiers municipaux confirment qu’ils obtiennent facilement des doléances ou des informations sur les dépôts sauvages de déchets par exemple, ils sont aussi sollicités par les touristes en période estivale. « On leur sert parfois de guide. Ils sont surpris. Ils nous prennent en photos », s’amusent les deux cavaliers.
La saison de patrouille équestre a évolué cette année. Après des échanges d’expériences avec le poste à cheval de Compiègne cette année, il a été décidé de décaler les horaires de patrouille. Une heure plus tôt. « C’est un meilleur rythme pour les chevaux », assure Christophe. Désormais, de 11 à 18 heures, le bruit des sabots retentit. Et sur les pavés de la rue de Paris aussi : « Nous devons aussi rassurer les commerçants. Même si Noyon n’est pas, à ce jour, la cible de braquages, la présence des chevaux les rassure », conclut Guillaume Droineau.
http://www.courrier-picard.fr/region/huit-sabots-pour-deux-policiers-ia190b0n72062