Police municipale de Chalons en Champagne
Les habitants du secteur Hippolyte-Faure excédés par la pluie de
PV
Publié le jeudi 11 avril 2013 à 09H29 – Vu 154 fois

Les riverains étaient remontés lors de cette rencontre avec le maire.
CHALONS-EN-CHAMPAGNE (Marne). Le maire en personne s’est rendu au conseil de quartier, salle de Malte, afin de dégonfler la polémique qui enflait dans le secteur du boulevard Hippolyte-Faure. 117 véhicules étaient en infraction le mardi 2 avril, une descente de la police municipale et des PV dressés passent mal.
SACRÉ casting lors du dernier conseil de quartier qui vient de se tenir salle de Malte.
Trois élus pour le prix d’un à la tribune et une bonne soixantaine d’habitants du boulevard Hippolyte-Faure, de la rue de l’Arsenal et de la place des Buttes en face, prêts à en découdre.
«J’ai souhaité intervenir en début de conseil afin d’évoquer un épisode qui fait couler beaucoup d’encre et de salive », introduit BBB revenant sur le fait que 117 véhicules étaient en infraction le mardi 2 avril au matin dans ce coin de Châlons, 29 riverains auraient été alertés avant que la police municipale ne passe à l’action en dressant une collection de papillons.
Pas le temps de finir son intervention.
« J’étais en épi, je n’étais pas mal garée. C’est inapproprié », explique révoltée une Châlonnaise, invitée par le maire à garder son calme. Il faut dire que les 84 PV dressés ont plus qu’agacer les contrevenants et riverains, et que la thématique s’avère passionnelle par définition.
Pas de tolérance
A l’origine, la Ville a été saisie à de nombreuses reprises par des habitants qui ne pouvaient sortir leurs voitures de chez eux.
Si la tolérance peut s’applique de-ci de-là, « c’est non pour 117 voitures », complète le maire en expliquant que la situation s’est particulièrement dégradée avec les travaux de l’État effectués à la Cité Tirlet.
Il faut bien que riverains et fonctionnaires très nombreux en activité dans le secteur, puissent se garer.
Si les 53 nouvelles places créées sur l’emprise de l’ancienne auberge de jeunesse sont mises en avant (trop éloignée pour une majorité de l’auditoire), 18 sont recensées aux abords du conservatoire, 15 dans la cour, 45 sur le parking de la RIC pour le personnel.
« En faisant l’addition de toutes ces possibilités et du civisme, on peut améliorer les choses ».
Et une automobiliste de poursuivre : « Moi, je ne gênais personne, on n’a pas sonné chez moi. C’est très brutal ».
Elle se plaint, aurait souhaité une information comme pour le 13 juillet par exemple.
Arrangements en amis
Le ton ne baisse pas dans une salle de Malte remontée à bloc, où chacun résume son vécu : 1er PV en 44 ans, des riverains à ne pas sanctionner mais ceux qui travaillent (sympa…), des «délateurs» à verbaliser, des amendes qui enrichissent Châlons.
«C’est faux, l’argent ne rejoint pas nos caisses », poursuit un maire déterminé.
Si jusqu’alors dans le secteur, tout un chacun s’arrangeait : « ça fait vingt ans que ça se passe très bien », insiste un Châlonnais qui était descendu dans la rue… en peignoir le mardi 2 avril, c’est fini.
La commission municipale de circulation s’est réunie dans la foulée afin d’obtenir des résultats mais qui ne seront pas immédiats (l’ouverture de la caserne Lochet aux véhicules des fonctionnaires est une piste).
D’autres descentes policières devraient se répéter dans les quartiers quant au stationnement sauvage, la Ville se réfugiant derrière une bible : le code de la route.
David ZANGA
http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/les-habitants-du-secteur-hippolyte-faure-excedes-par-la-pluie-de-pv






