Police municipale de Grenoble.
Les policiers municipaux de Grenoble réclament des armes
Publié le 27.03.2013, 17h26
Déjà équipés de matraques, bombes lacrymogènes et gilets pare-balles, les agents grenoblois effectuent cette demande « pour assurer la légitime défense de la population et de nous-mêmes », a expliqué Marc Brouillet, représentant de l’intersyndicale.
Il a évoqué un fait divers récent à l’occasion duquel des policiers municipaux s’étaient fait menacer par des agresseurs armés.
« On demande simplement à faire notre travail et à rentrer indemnes à notre domicile le soir », a affirmé M. Brouillet.
Selon lui, 70% des quelque 80 policiers municipaux grenoblois ont signé une demande de détention d’armes. Ces demandes seront remises « symboliquement » au préfet car, légalement, seul le maire a le pouvoir de faire une telle demande pour ses agents.
« Ce mouvement dessert leur cause plutôt qu’il ne la sert. La façon dont ils s’y prennent est en train de braquer des élus », a réagi Jérôme Safar, premier adjoint (PS) au maire de Grenoble.
Sur le fond du dossier, M. Safar s’est dit « ouvert » sur la question de l’armement de certains policiers municipaux, notamment si la brigade de nuit était étendue à d’autres quartiers que l’hyper-centre.
« S’il y a évolution des missions, il est clair qu’on aura à faire évoluer l’équipement et à se poser la question de l’armement », a-t-il estimé. « Mais je ne me ferai pas imposer le calendrier », a-t-il dit.
En vertu d’un décret de mars 2000, les policiers municipaux peuvent être autorisés à porter des armes de 4e catégorie, à savoir des revolvers calibre 38 spécial et des armes de poing de calibre 7,65mm.
En 2009, sur 17.700 policiers municipaux, 75% étaient armés, toutes catégories d’armes confondues (matraques, bombes lacrymogènes), et 39,5% étaient dotés d’une arme de 4e catégorie, selon un rapport remis par l’ancien préfet Jean Ambroggiani.
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