Police municipale de clermont ferrand
Clermont-Ferrand
Deux fois plus nombreux, présents partout, plus longtemps et dans les quartiers
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Davantage d’agents, présents partout dans la ville, quartiers compris. En détail, le projet de réorganisation de la police municipale, examiné mercredi par le Conseil municipal de Clermont.
1 Les effectifs doublés. On comptait jusque-là 16 policiers municipaux à Clermont. Ils seront bientôt 15 de plus, soit 31 au total. Par ailleurs, une brigade verte sera créée, en intégrant les gardiens de square en tant qu’ASVP (agents de surveillance de la voie publique). Leur mission sera de faire respecter l’environnement, la réglementation et de lutter contre les incivilités à l’intérieur des squares, parcs et jardins et à leurs abords immédiats. Ils gonfleront le corps des ASVP, qui compte actuellement 28 membres.
2 Présents partout sur le territoire de la commune. Jusque-là, les policiers municipaux intervenaient essentiellement dans le centre-ville. Ils seront désormais amenés à se déplacer dans toute la ville. Trois zones ont été définies : zone centre-ville, sud et nord. Les quartiers nord mais aussi Saint-Jacques rentreront donc dans leurs attributions. « Chaque zone sera patrouillée par une brigade de surveillance de jour, de 6 h 30 à 20 heures, du lundi au samedi », détaille le premier adjoint, Alain Martinet.
3 Jusqu’à minuit près des lieux de fête. Une brigade de surveillance du soir sera mise en place, chargée de « faire respecter la tranquillité publique et notamment de faire appliquer la charte de qualité de la vie nocturne », de 17 heures à minuit. Elle interviendra, dans un premier temps, dans les zones où sont concentrés les lieux festifs et les débits de boissons, c’est-à-dire le centre-ville élargi, « les jeudis, vendredis et samedis, jours où la fréquentation de l’espace public est la plus forte en soirée ». Cette brigade sera constituée de 2 patrouilles de 3 gardiens de police.
4 Pas suffisant selon l’opposition. Deux fois plus d’agents, cela ne suffit pas encore selon l’opposition de droite au Conseil municipal qui, par la voix de Jean-Pierre Brenas, en réclame 80. « Alors que dans bien des villes, on compte un policier municipal pour 1.000 habitants, à Clermont, nous en sommes à un pour 10.000. » Jean-Pierre Brenas pointe « une montée régulière de l’insécurité, qui se manifeste presque chaque jour par une recrudescence de voitures brûlées, de violences urbaines et d’incivilités. Des milliers de Clermontois souffrent de cette situation qui rend leur quotidien invivable ».
5 Police nationale ou municipale, chacun son rôle Mises au point du maire Serge Godard, en réponse à Jean-Pierre Brenas : « Il ne faut pas confondre. Le rôle de la police municipale est de lutter contre les petites incivilités. Le maintien de l’ordre est du ressort de la police nationale ». Alain Martinet ne dit pas autre chose : « Régler les bagarres ou s’occuper des voitures qui brûlent, c’est l’affaire des policiers nationaux ».
6 Armer les policiers, pour ou contre ? La municipalité n’est clairement pas favorable à l’idée d’armer ses agents. Mais les policiers demandent à ce que le débat soit ouvert. « La délinquance est de plus en plus armée, aujourd’hui. Quand on arrive avec simplement des menottes et une bombe lacrymogène, on nous prend pour des pantins », glisse un policier. Pour Jean-Pierre Brenas, c’est une nécessité : parce qu’« un voyou ne fait pas la différence entre un policier national et un policier municipal ». Pour toute réponse, mercredi, au Conseil municipal, Alain Martinet a rappelé que les deux femmes gendarmes tuées récemment dans le Var l’avaient été « avec leur arme de service »…
7 Les policiers vigilants sur la réforme. Une dizaine de policiers municipaux ont assisté au Conseil, mercredi, après avoir distribué des tracts dans l’entrée. L’intersyndicale sous laquelle ils se sont regroupés se dit vigilante, « mais pas réfractaire. Tous les Clermontois ont droit à la présence de la police municipale ». Mais ils demandent des moyens supplémentaires : aussi bien en terme d’équipements que d’un point de vue salarial, avec notamment un travail de nuit mieux pris en compte.
source la montagne