POLICE MUNICIPALE DE Dumbéa (nouvelle calédonie)
La police attend la relève
Publié le jeudi 08 mars 2012 à 03H00
Retour au poste pour ce véhicule de la police dumbéenne. Hier, les agents terminaient à 17 heures, contre 20 heures auparavant.
Il faut tenir jusqu’en juillet ! Au deuxième semestre, la police municipale de Dumbéa s’attend à voir du renfort arriver. Six policiers de plus devraient alors intégrer l’hôtel de police Max-Ho, avenue d’Auteuil. Quatre d’entre eux occuperont des postes nouvellement créés. Les deux autres intégreront des places laissées vacantes.
Brigades. La commune l’a annoncé : cette arrivée massive doit permettre d’activer trois brigades de voie publique, les équipes qui patrouillent et qui interviennent. Dans une ville à la croissance éclair et aux nouveaux quartiers en éclosion, la municipalité promet donc « des horaires de service encore plus étendus ». Un nouveau planning serait à l’ébauche.
Forte de cet argument, la mairie est moins encline à s’exprimer sur les effectifs actuels de ses forces de l’ordre. En milieu d’année dernière, ils ont fondu. Selon des informations concordantes, une demi-douzaine d’agents s’étaient retrouvés, l’un après l’autre et pour des raisons différentes, dans l’impossibilité de continuer leur activité. Deux d’entre eux ont par exemple réussi à intégrer un autre corps de fonctionnaires à Nouméa.
Face à ce concours de circonstances, la police a renoncé, en septembre, à ses deux brigades de huit personnes chacune. L’ampleur de la tâche a été démultipliée puisqu’il est resté une seule et unique brigade censée couvrir toute une ville. C’est toujours le cas. Trois garde-champêtres ont rejoint les rangs depuis le 1er janvier. Mais ils se forment jour après jour et ne seraient pas encore assermentés.
Aujourd’hui, le décompte des effectifs s’établirait à dix-huit agents. Ce chiffre n’a fait que progresser : mi-2008, le responsable de la police faisait état de neuf policiers et quatre auxiliaires de sécurité. Reste que les agents ont bien le droit de prendre des congés. Les effectifs ne sont donc, pour ainsi dire, jamais au complet.
Dimanche. En renonçant provisoirement à sa deuxième brigade, la police avait aussi revu à la baisse son amplitude horaire. Plus de travail le dimanche, ce qui fait encore grincer des dents à Dumbéa. Fini, aussi, de terminer à 20 heures le mercredi ou à 18 heures le jeudi. Pour l’instant, la police dumbéenne exerce ses missions du lundi au jeudi, de 8 heures à 17 heures, le vendredi, de huit heures à minuit, et le samedi de 10 heures à 16 heures.
Au vu de ses résultats officiels, elle donne toujours le change. Malgré la fin d’année tendue en terme d’effectifs, elle affiche en 2011 un total de 14 320 interventions – qui correspondent, dans près de la moitié des cas, à des consommations d’alcool sur la voie publique. C’est à peine moins qu’en 2010, avec 14 575 interventions.
Trois mois de formation
Les six nouvelles recrues de la police dumbéenne n’ont pas encore pris leurs fonctions et ont le titre de gardiens de police stagiaires. Il leur faut en effet suivre une formation initiale de trois mois qui doit commencer le 2 avril. Elle se déroulera à la police municipale de Nouméa, dans le cadre d’une convention avec Dumbéa, mais aussi Bourail et le Mont-Dore. Ce texte a été évoqué le 1er mars par le conseil municipal, qui a autorisé le maire à le signer. Un conseiller rmunicipal est intervenu à cette occasion pour suggérer la mise en place d’une sorte de service minimum : que les nouveaux agents soient tenus d’exercer leurs fonctions pendant une durée obligatoire avant de pouvoir rejoindre un autre poste, sous peine de rembourser une certaine somme. La police a en effet été confrontée à cette question d’un départ survenu peu de temps après l’arrivée de l’agent.
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Le nombre d’agents en uniforme que devrait compter la police municipale en avril, en comptant le brigadier chef et son adjoint. S’y ajoute une secrétaire.
